Arraché
à l’âge de 6 ans
à sa grand-mère
qui l’élevait en compagnie
de son frère et sa sœur,
il se retrouve un matin de novembre,
en short et en tongs, à
l’aéroport d’Orly. Arrivé
en métropole, il est
placé en foyer à
Paris, puis à Guéret.
Recueilli par un couple d’agriculteurs
âgés chez qui il
retrouve enfin un peu de chaleur
humaine, il est à nouveau
arraché à ce foyer
pour être adopter par
un couple plus jeune, les B.,
installé à Saint-Vaast-la-Hougue,
lesquels ont déjà
deux enfants.
Plus tard, les B. divorcent.
Son père adoptif, à
qui il est confié, abuse
de lui.
En dépit
de ce très lourd passé,
Jean-Jacques Martial a réussi
à fonder une famille
et vit aujourd’hui près
de Narbonne, avec sa femme et
ses deux enfants. Après
diverses démarches, il
est parvenu à retrouver
sa famille naturelle et a fait
en 2001, pour la première
fois depuis ses six ans, le
voyage de la Réunion.
Jean-Jacques Martial, estimant
avoir été la victime
d’un acte criminel de déportation,
a entamé une procédure
contre l’état à
qui il réclame 1 milliard
d’euros de dommages et intérêt.
De manière
à situer cette histoire
dans son contexte géographique
et historique, le récit
de Jean Jacques Martial est
suivi d’une postface
signée par deux historiens,
Y. Combeau et S. Fuma, professeurs
à l’Université
de La Réunion.
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